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Jean-Luc Godard Juste une expo… |
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Voyage(s) en utopie
JLG, 1946 – 2006
à la recherche
d’un théorème perdu
11 mai - 14 août 2006
11h00 - 21h00
Centre Pompidou
Galerie sud Niveau 1
Si une rétrospective Godard existe bien au Centre Pompidou, c’est celle de ses films avec 140 de ses œuvres plus 75 documents divers : interviews, dialogues, émissions de télévision ; une programmation qui s’étale du 24 avril au 14 août 2006 (VOIR PLUS BAS). Mais en ce qui concerne l’expo, les amateurs du « plus cons des Suisses prochinois », ainsi que l'avait désigné ironiquement Guy Debord en mai 68, ne retrouveront ici ni les images flamboyantes, ni les sons d’A bout de souffle, du Mépris, de Pierrot le Fou ou de La Chinoise. Pas d’affiches, pas de photos des œuvres phares de la Nouvelle vague. Ni la musique de Georges Delerue, ni celle d’Antoine Duhamel ne viendront évoquer Bardot dans la maison de Malaparte à Capri, ou la robe rouge d’Anna Karina sur la plage de Porquerolles. Voyage(s) en utopie est un « nouveau Godard » en trois dimensions étalé sur trois des salles du Centre ; une mécanique imaginaire de JLG : citations murales, zapping d’écrans, hommages et provocations, maquettes et machines au mouvement improbable, éléments de décor avec effets de dedans/dehors qui emprunte souvent à l’art conceptuel. À force de brouillage(s), Godard a pris l’habitude depuis longtemps de perdre (dans les deux sens du terme) une partie de son public, et en même temps d’attirer à lui de nouveaux affidés qui pensent en finir une fois pour toutes – à force de déconstruction - avec un certain cinéma. Cette expo déroutante est en quelque sorte une mise en application totale de la rhétorique godardienne. Laissons à chacun d’en trouver le sens ! Voyage(s) en utopie mettra sur ce point tout le monde d’accord, les anciens (ceux qui voudront bien se déplacer) comme les nouveaux admirateurs de Godard: « À quelle mise en pièces de l’art pouvait-on s’attendre d’autre ? » « Le visiteur est invité à une réflexion poétique et philosophique grâce à une méthode de rapprochements – montage d'images empruntées à l'histoire de l'art et du cinéma, à l'actualité et à ses propres films » déclare pudiquement le communiqué du Centre. Pour la petite histoire, on ne saurait ne pas évoquer le différend qui a opposé Jean-Luc Godard à son commissaire d’exposition Dominique Païni (érudit du cinéma), viré en plein chantier. Une question s’impose alors : Godard aimait-il Pompidou ? |
LES IMAGES DE L'EXPO...
Reportage photographique de Jean Segura
LIVRES Godard (Le cinéma) par François Nemer Coll. Découvertes Gallimard Cinéaste radical, expérimental et rebelle à toute logique convenue, Jean-Luc Godard n'a cessé de multiplier les provocations. En 50 ans de carrière et plus de 100 films, sur le devant de la scène, dans les coulisses, sur le terrain ou encore depuis sa fausse retraite suisse de Rolle, toujours visible, toujours insaisissable, virtuose de l'esquive et du double sens, Godard s'est constamment surexposé, faisant de son œuvre et de sa personnalité un tableau complexe, mouvant, comme l'intermittence de l'image cinématographique.
Jean-Luc Godard - Documents
Collectif de direction : Nicole Brenez, David Faroult, Michael Temple, James Williams, Michael Witt. Cette publication réunit un nombre important de documents inédits - ou devenus introuvables - permettant de penser la genèse et la totalité de l'œuvre de Jean-Luc Godard en tant que cinéaste, écrivain, plasticien, vidéaste, producteur. (synopsis, lettres, press-books, scénarios, documents de tournages, etc.) |
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