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Affiche originale 120 x 160 cm
Affiche de ressortie 120 x 160 cm
Affiche originale 60 x 80 cm
Bande dessinée américaine
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Ressortie d'un grand classique
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Affiche originale américaine
Affiche originale italienne
Réplique de Robby grandeur nature Photo : André Béhar-Kémaloff
Photo d'exploitation : Robby
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Les Cinquante ans de Robby le robot, héros des fifties On aime à se souvenir que le Hollywood des années 50 a construit une partie de sa gloire avec le cinéma de genre : western, péplum, comédie musicale, thriller.... Les studios déroulaient les budgets nécessaires pour attirer le public dans les salles obscures : décors, costumes, couleurs flamboyantes et figures glamour s'inscrivaient dans la mécanique de l'usine à rêves.
Roman du Film écrit par W.J. Stuart.
Dans ce contexte pourtant, la science fiction était généralement reléguée au second chapitre, celui des films B : tournage en noir et blanc, format standard 4/3, des vedettes de second plan au cachet plus modeste que les stars. Roman du Film écrit par W.J. Stuart. Édition originale française dans la collection Le Rayon Fantastique.
La contrainte financière n'empêchant jamais le talent, des oeuvres, aujourd'hui devenus classiques verront le jour : La Chose d'un autre monde (The Thing from Another World , 1951, RKO) d'Howard Hawks (signé Christian Niby), Le Jour où la terre s'arrêta de Robert Wise (The Day the Earth Stood Still, 1951, Fox), Des monstres attaquent la ville (Them ! , 1954, Warner) de Gordon Douglas, Tarentula (1955, Universal) et L'Homme qui rétrécit (The Incredible Shrinking Man , 1957, Universal) de Jack Arnold, Les Soucoupes volantes attaquent (Earth vs. the Flying Saucers , 1956, Columbia) de Fred E. Sears avec les effets spéciaux de Ray Harryhausen , ou encore L'invasion des body-snatchers (Invasion of the Body Snatchers, 1956, Allied Artists) de Don Siegel.
Magazine Cinefantastique, 1979, USA, numéro double
Avec Planète interdite la MGM, alors dirigée par Dore Schary, va prendre le contre-pied de cette économie au juste prix pour donner à ce film l'éclat d'une grande production : tournage en Cinemascope et Eastmancolor et mise à disposition d'une équipe de talent, fleuron de la firme au lion.
Affiche originale belge, format 35 x 55 cm (horizontal)
La direction artistique est confiée à Cedric Gibbons, art director en fin de carrière mais qui avait été pendant 32 ans le superviseur de près de 1500 films à la MGM et à son cadet Arthur Lonergan, considéré comme le véritable artisan des décors du film. Planète interdite regorge en outre d'effets spéciaux supervisés par A. Arnold « Buddy » Gillespie, lui aussi vétéran de la firme fondée par Louis B. Mayer, et à qui l'on devait une partie du travail dans la version en muet de Ben-Hur (Ben-Hur : A Tale of the Christ, Fred Niblo, 1925) mais aussi dans Le Magicien d'Oz (The Wizard of Oz, 1939, MGM) de Victor Fleming. On retrouvera Buddy Gillespie aux effets spéciaux dans le magistral La Mort aux trousses (North by Northwest, 1959) d'Alfred Hitchcock.
Lobby card originale USA, 1956 : l'arrivée sur Altair IV
Ce qui frappe dans Planète interdite, outre les paysages lunaires de la planète Altair IV, ce sont les matte-paintings (glaces peintes qui complètent les décors réels) dessinées par Henri Hillinck, qui avait notamment travaillé sur King Kong d'Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper (1933, RKO), et par Matthew Yuricich que l'on retrouvera notamment en 1959 comme artiste matte-painter (non crédité) sur deux autres monuments du 7e Art que sont Ben-Hur de William Wyler et La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock. On retiendra de Yuricich les vertigineux corridors et gaines techniques de l'architecture monumentale millénaire des Krells dans lesquels les hommes semblent écrasés comme des fourmis.
Photogrammes du film : matte-painting de gaines de ventilation et la machinerie des Krells.
Autre singularité, le « monstre » bipède d'Id, double inconscient et maléfique du Docteur Morbius, dont la conception et l'animation est confiée à Joshua Meador, un autre vétéran, « prêté » par les studios Disney, qui avait travaillé sur des longs-métrages comme Pinocchio, Fantasia, Dumbo, ou Bambi.
Photogramme du film : animation du monstre d'Id attaquant l'équipage du C 57 D.
Seule la distribution semble respecter la loi du film B, puisqu'on ne trouve aucune grande star à l'affiche. Lobby card originale USA, 1956 : au premier plan, le Docteur Morbius (Walter Pidgeon)
Lobby card originale USA, 1956 : au premier plan,
Mais aux côtés du sexagénaire Walter Pidgeon, parfait en « Docteur Morbius », flanqué de sa « fille » Anne Francis, sortie tout droit d'un calendrier pour camionneurs des fifties, et du « commandant du vaisseau C57D » Leslie Nielsen, connu aujourd'hui pour sa tignasse blanche et ses pitreries dans les comédies loufoques, c'est incontestablement « Robby le robot » qui contribuera à assurer la légende de Planète Interdite pendant un demi-siècle.
Pochette du CD de la musique électronique de Louis et Bebe Barron
Comment est né Robby On doit à Arthur Lonergan et Buddy Gillespie d'avoir supervisé la conception de ce colosse d'acier cybernétique, non-violent et pince sans rire, « homme à tout faire », bien qu'un peu pataud face au moindre droïde du cinéma SF d'aujourd'hui. Il faut dire qu'un technicien, Frankie Darro, devait se glisser à l'intérieur pour le faire avancer. Poster : dessins techniques pour Robby
À partir de la description de l'un des auteurs de l'histoire, Irving Block, et s'inspirant d'une bouilloire de grand-mère, Gillespie va fournir une première ébauche de Robby, demandant à l'illustrateur Mentor Huebner d'en affiner la silhouette. Huebner va dessiner une quinzaine de versions de Robby avant de trouver celle qui sera finalement choisie. Lonergan confie ensuite à Bob Kinoshita, du art department, la réalisation les dessins techniques qui permettront de fabriquer le robot sous la direction de Gillespie. Telle commence l'histoire de ce robot de fantaisie né officiellement le 1er juillet 1955 et qui continuera, après Planète Interdite, à faire des apparitions au cinéma, notamment dans The Invisible Boy (MGM, 1957) de Herman Hoffman, sorti en Belgique sous le titre de Le Cerveau Infernal , et à la télévision dans des séries comme La Quatrième dimension , Des agents très spéciaux , ou Columbo. Voir sa filmographie complète sur IMDB www.imdb.com.
Affiche originale USA Six sheets de The Invisible Boy
De nombreux jouets et produits dérivés de toutes les tailles en fer ou en plastique feront également revivre l'inoxydable habitant d'Altair IV.
Jouets en fer anciens et récents, répliques de Robby
Planète Interdite restera bien sûr une référence absolue dans l'histoire de la science fiction au cinéma, et l'on peut imaginer à quel point il a pu influencer des réalisateurs comme Stanley Kubrick, George Lucas, Steven Spielberg, ou les auteurs de la série Star Trek . Quant à Robby, ce que l'on retiendra de lui, c'est qu'il a su symboliser cette image de force rassurante et bienfaisante que voulait donner l'Amérique face à un monde « dangereux et injuste », ce en pleine guerre froide, au sortir du conflit nord-coréen. Car Robby est précisément le miroir de tout ce que l'imagine de meilleur, à l'époque, des technologies futuristes ; réunies dans une mécanique physiquement et intellectuellement humanisée, voire humaniste (il ne sait pas tuer) ; et carrossée à l'image des belles bagnoles américaines des années 50. Objet de fantasmes parfait !
Carte postale : Robby et Altaira (Anne Francis), fille du Dr Morbius
En 1956, la génération des babyboomers, et notamment en Europe, se laissait enchanter par tout ce que les Etats-Unis d'Amérique savait produire de meilleur : la musique des Platters, le Rockn'roll, Walt Disney avec son rêve éveillé Disneyland. Au cinéma, ce fut La Prisonnière du Désert, Rio Bravo, Chantons sous la pluie, West Side Story ou Planète Interdite. Sorti de son magasin des accessoires, Robby tient encore sa place dans cet imaginaire.
Bon anniversaire Robby ! Marc Olry (Madadayo Films), Isabelle Gibbal-Hardy (Le Grand Action) et Jean Segura (Rue des collectionneurs) Photo : André Béhar-Kémaloff
Pour en savoir plus Grand Action Métro : Cardinal Lemoine, Jussieu Mac Mahon Métro : Etoile
Une réplique parfaite de Robby animant le stand Panam Photo : Lionel Ollier |
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